Le décompte du temps de travail fait l’objet de nombreuses interprétations juridiques, souvent techniques, mais aux conséquences très concrètes pour les employeurs comme pour les salariés. Le 10 septembre 2025, la Cour de cassation a rendu une décision majeure, venue aligner le droit français sur la jurisprudence européenne en matière de protection des droits des travailleurs.
À partir de cette date, les jours de congés payés doivent désormais être inclus dans le calcul du temps de travail effectif, avec des répercussions directes sur la reconnaissance des heures supplémentaires, des seuils de déclenchement, ou encore du droit à repos compensateur.
Jusqu’à présent, les congés payés étaient exclus du décompte, ce qui pouvait conduire à sous-évaluer le volume horaire hebdomadaire d’un salarié lorsqu’une semaine de travail était partiellement chômée.
Derrière cette évolution, c’est tout un changement de paradigme juridique et organisationnel qui s’opère, en écho aux décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et au principe fondamental de non-pénalisation des salariés pour l’exercice de leurs droits.
Le 10 septembre 2025, la chambre sociale de la Cour de cassation a opéré un changement significatif dans l’interprétation du temps de travail effectif. Dans une décision largement attendue par les juristes et praticiens du droit social, elle a jugé que les jours de congés payés doivent être intégrés dans le calcul hebdomadaire du temps de travail.
Jusqu’alors, le droit français distinguait clairement :
Cette position avait pour conséquence de priver certains salariés du bénéfice d’heures supplémentaires, même s’ils travaillaient intensément sur les jours restants d’une semaine amputée par un congé.
La décision du 10 septembre 2025 s’inscrit dans la continuité des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui impose une lecture plus protectrice des droits du salarié.
La Cour de cassation considère désormais que l’absence pour congé payé ne peut pas neutraliser les droits à majoration de salaire. Concrètement :
Cette décision consacre donc le principe d’égalité de traitement entre les salariés présents toute la semaine et ceux ayant posé un congé, dans la mesure où la charge de travail est identique.
En résumé
La décision de la Cour de cassation du 10 septembre 2025 n’est pas qu’un ajustement théorique : elle entraîne des impacts concrets et immédiats pour les employeurs, tant en matière de gestion RH que de conformité légale. Il est désormais impératif de réviser les méthodes de calcul du temps de travail, sous peine de s’exposer à des litiges prud’homaux ou à des redressements URSSAF.
Prenons un exemple concret :
Cela implique :
Les employeurs devront adapter :
Un audit des outils RH devient crucial pour éviter des calculs erronés, notamment sur les semaines de congés partiels.
Cette décision ouvre la porte à :
Lesentreprises doivent adapter sans délai leurs outils et leurs pratiques, sous peine de se retrouver en infraction avec les normes sociales en vigueur depuis septembre 2025.
La décision de la Cour de cassation du 10 septembre 2025 représente une avancée majeure pour les droits des salariés. Elle garantit une prise en compte plus juste de leur temps de travail, même lorsqu’ils posent des jours de congé. Concrètement, cette évolution favorise la reconnaissance des efforts réellement fournis et permet un accès élargi aux heures supplémentaires.
Avant cette décision, un salarié qui posait un jour de congé dans la semaine devait travailler plus de 35 heures sur les seuls jours restants pour atteindre le seuil déclencheur d’heures supplémentaires. Cela désavantageait ceux qui organisaient leur temps de manière flexible.
Désormais, les salariés ne sont plus pénalisés pour avoir posé un congé payé dans la semaine.
Un salarié pose un congé le mercredi. Il travaille :
Total : 36 heures travaillées sur 4 jours.
Avant 2025 : pas d’heures supplémentaires, le congé étant exclu du calcul.
Depuis la décision : le seuil de 35 h est considéré sur l’ensemble de la semaine, congé inclus → 1 h supplémentaire à rémunérer ou compenser.
Cette avancée est cohérente avec les exigences posées par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui promeut une interprétation plus protectrice des droits fondamentaux des travailleurs, notamment en matière de santé, sécurité et équilibre vie pro / vie perso.
Cela signifie que :
L’arrêt du 10 septembre 2025 s’impose à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Ce revirement oblige les employeurs à revoir leurs méthodes de calcul du temps de travail, mais aussi leurs outils internes, accords collectifs et pratiques RH. Heureusement, il est encore temps d’agir pour éviter les contentieux.
Les services RH doivent immédiatement :
L’adaptation passe par une politique claire et documentée, encadrée dans les accords ou les usages.
Il est vivement recommandé de :
Cette démarche permet de prévenir les contestations et de renforcer la sécurité juridique de l’entreprise.
Les logiciels GTA (Gestion des Temps et des Activités) et les solutions de paie doivent être configurés pour :
C’est une opportunité d’optimiser le pilotage du temps de travail, tout en assurant la conformité réglementaire.
Les changements liés à cette jurisprudence peuvent être techniques à mettre en œuvre, surtout pour les PME sans direction juridique interne. Un accompagnement par un avocat permet de :
Le changement opéré par la Cour de cassation le 10 septembre 2025, en intégrant les congés payés dans le décompte du temps de travail, nécessite bien plus qu’un ajustement technique. Il exige une lecture experte du droit du travail, une veille juridique proactive, et une approche personnalisée des problématiques internes.
C’est précisément dans ce contexte que l’intervention d’un avocat en droit social prend tout son sens.
L’avocat peut accompagner l’entreprise dans :
Un audit ciblé permet de prévenir plutôt que de subir des réclamations ou des contrôles.
L’avocat intervient également dans la :
Objectif : garantir que l’entreprise est juridiquement conforme et protégée en cas de litige.
En cas de litige avec un salarié ou de contrôle URSSAF :
L’enjeu est de minimiser l’exposition de l’entreprise tout en garantissant un traitement équitable des salariés.
La décision de la Cour de cassation du 10 septembre 2025 marque un tournant décisif : les jours de congés payés doivent désormais être inclus dans le calcul du temps de travail effectif. Ce revirement, en cohérence avec la jurisprudence européenne, impose une mise à jour immédiate des pratiques RH, des outils de gestion et des bases contractuelles.
Pour les salariés, c’est une avancée qui garantit une rémunération plus juste et un respect renforcé de leurs droits.
Pour les employeurs, c’est une obligation de se conformer sans délai à une règle désormais opposable, sous peine de sanctions, contentieux ou rappels de salaires.
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